Cette nuit, ton estomac criait famine. Tu n’avais pas touché à une proie depuis quelques temps, tu ne savais pas si tu pouvais chasser, personne ne t’avait donné l’ordre de le faire. Mais ce soir-là, ton estomac te demandait un sacrifice pour que tu vives encore quelques temps.

C’est le pas léger que tu pars à travers le monde des solitaires, approchant de cet endroit où l’odeur d’une meute faisait face. Tu ne faisais pas attention à cette forte odeur, ce n’était rien de bien important à tes yeux, tu allais là où tu sentais le gibier, là où tu trouveras de quoi satisfaire ton estomac.

Tu sentais l’odeur alléchante d’une biche, elle était toute proche, broutant l’herbe sous le clair de lune. Sa chair avait l’air si tendre, ton corps se cacha derrière plusieurs buissons, approchant doucement sans faire de bruit. A contre vent, tu bandais t’es membres prêts à lui sauter à a gorge pour la dévorer tout en laissant les restes sur cette terre qui n’était pas la tienne. Une seconde, puis deux et te voilà sur le dos de la femelle, plantant tes crocs dans sa peau pour que son cœur cesse de battre. Ses pupilles devenaient blancs et son corps tomba sur le sol. Sa nuque avait craqué sous ton poids, la tuant plus rapidement que tu ne l’avais prévu. Sans te priver, tu arrachas les boyaux de la pauvre bête pour te nourrir et vivre un jour de plus.