Sorren avait passé la nuit dehors. L’insomnie lui avait tenu compagnie. Il avait été incapable de rester roulé en boule dans le froid. Il avait décidé de faire alors le tour des territoires Swallow. Se mouvoir quelque peu lui permettrait de se réchauffer un peu, et avec de la chance qu’il se fatigua assez pour prendre un peu de sommeil. Si ce n’était pas le cas, il rentrerait simplement au camp après une courte patrouille de nuit.

Mais il n’était pas rentré de la nuit et ses pas lourd dans la neige l’avait porté aux frontières de son territoire au petit matin. Il n’avait rien remarqué qui sortait de l’ordinaire. De toute façon, dans ce blizzard, il était bien difficile de détecter la moindre odeur. Si bien, qu’au levé du soleil, il commençait à faire demi-tour afin de rentrer prendre un peu de repos. Il leva le nez pour entreprendre son demi-tour, il avait atteint les marécages. D’ordinaire, il se montrait plutôt frileux à venir ici seul, les prédateurs étaient nombreux et seul, il savait qu’il courait au danger. Mais vu le temps, les bêtes restaient cachées, malgré la faim qui les tiraillaient. Elles gardaient le peu de force qu’elles avaient pour survivre. Le Beta aurait fait de même.

Pourtant, une odeur à la fois étrangère et familière lui parvint au narine. Raven. Un -une finalement- Raven avait franchi la frontière. Il n’en fallu pas plus à Sorren pour faire une nouvelle fois demi-tour, humant l’air pour retrouver la source de l’odeur. Il gronda, les babines retroussées. Amie ou ennemie, elle allait avoir besoin d’une bonne raison pour avoir passer la frontière. Non pas qu’il cherchât le combat. Mais les intrusions devaient monnaie courante en ce moment. Il n’en laisserait pas passer une chez lui. Non.

Il traquât l’odeur un bon moment, le vent ne l’aidât pas et il commençait à perdre patience. Pour finalement, tomber sur ce qu’il cherchait. L’Intruse. Il se tapis doucement dans les herbes qui faisait le tour du marécage. Là, s’offrait deux possibilités au loup, lui sauter dessus, ou être diplomatique pour éviter tout incident. Il ne bougea pas. Prenant le temps d’observer la louve.

Elle ne semblait pas agressive, ni même entrain d’espionner, si c’était le cas, elle était des plus visible pour le moment. Il soupira pour sortir de sa cachette et pris la parole d’une voix lourde et sèche. « Que fait une Raven sur le territoire des Swallows ? »
Il était froid. Au moins autant que le vent. Les muscles tendus, il attendait la réponse de la louve, près à en découdre si elle bondissait sur lui.

Nevermind:

Si la meute était en bon terme avec les Raven pour différentes raisons, rien ne justifiait la présence de celle-ci sur leur terre et Sorren était bien parti pour lui faire comprendre. Le beta se redressa, les babines retroussés, il attendait une réponse qui se faisait longue à venir. De longue seconde passèrent sans qu’elle ne parle, sans qu’elle ne bouge. Alors, il gronda plus fort. S’il n’était pas de nature agressive normalement. Le manque de respect de la louve lui hérissait le poil.

Finalement, après un moment qu’il trouva bien trop long à son goût, il comment ça grandement à s’impatienter. Et quand, la louve se décida à lui répondre. C’était pour tout autre chose. Ce qu’il venait de se passer ? Rien de plus simple. La louve était entrée sans raison sur le territoire des Swallow et ne semblait guère vouloir en partir. Si elle parlait d’autre chose, il n’en avait pas connaissance. Mais finalement, prenant sur lui, il constata que la louve ne devait pas être ici pour espionner ou même récolter des informations. En y regardant de plus près, elle semblait juste perdue. Il soupira doucement et s’assit finalement, bien que toujours sur ses gardes, il paraissait plus détendu ; « Ce qu’il vient de se passer ? Aucune idée, mais je tiens à vous informer que vous êtes ici sur le territoires des Swallow, et à moins que vous vouliez déclencher une guerre, je peux pour raccompagner à la frontière. » Il prit le temps de réfléchir un peu. Au vu de la réaction peu après qu’il eut parlé, il se dit que la louve devait avoir vu Raja’ah, qu’elle devait avoir vu des bribes de sa vie passée. Pour elle, ça devait être la première fois. Alors, plus doucement, il reprit ; « Parfois, un louve blanche dont certain pense que c’est Raja’ah, nous apparait pour nous montrer notre vie antérieure. Ce n’est en rien douloureux, juste quelque peu surprenant. Libre à vous de composer votre vie avec, ou de simplement les ignorer. »

Il se fit un peu plus chaleureux, comprenant que la louve ne lui ferait pas de mal. De toute façon, il n’était pas là pour rentrer en conflit avec eux. Les problèmes des solitaires et du froid étaient déjà bien compliqué, il n’y avait aucune raison de d’attiser des tensions inutiles ; « Vous êtes perdu peut-être ? Je suis Sorren, Beta Swallow. »

Sorren soupira. Bien qu’il fu calme, il ne pouvait se faire à l’idée qu’une inconnu se baladât sur les terres de sa meute. Bien qu’elle ne cherchât pas le conflit. Il la regarda, quelque peu agacé par le fait quelle se soit perdue. Elle avait de la chance d’être tombé sur lui. Les autres n’auraient peut-être pas réfléchi autant en la voyant. Il roula simplement des yeux et se leva afin de la raccompagner aux frontières. Il s’étira longuement. Il avait le derrière gelé et s’assoir dans la neige n’arrangeait rien.

Voilà que la louve s’était perdue dans ses pensées pendant une patrouille. Elle n’avait pas dû être bien efficace. Comment pouvait-elle patrouiller le nez perdu dans ses pensées ? Il espérait que les loups de la meute étaient plus consciencieux qu’elle. Mais il ne lui en dit rien. Il n’était pas là pour lui remonter les bretelles. Ce n’était clairement pas son rôle. Alors, il lui sourit simplement ; « Ce sont des choses qui arrivent. Vous ferez plus attention la prochaine fois. J’espère ne pas vous revoir ici sans y être invitée. » Il se tue et rit doucement. Rien de méchant, le loup n’était pas du genre moqueur, loin de là, puis il reprit ; « Je vais vous ramener, ne vous en faite pas. Nous ne sommes pas bien loin, mais la neige rend le trajet un peu plus loin. Vous me suivez ? »

Il se mit alors en marche, doucement. Avec le froid, le beta préférait conserver ses forces. Il était déjà bien amaigri. Il ne voulait pas en plus se fatiguer inutilement. Bien que le soleil chauffât un peu son poil, ce n’était pas suffisant pour que les proies ne les proies ne sortent à nouveau le bout de leur nez. Il avait hâte du printemps, comme tout le monde maintenant, il en était sûr. Le fardeau de l’hiver devenait de plus en plus lourd.
Finalement, il se tourna vers la louve qui se montrait curieuse à propos des solitaires. C’était légitime. Après ce qu’il venait de se passer. Il prit le temps de réfléchir afin de se souvenir si récemment on lui avait rapporté des intrusions, mais non, pas depuis les incidents. Il secoua alors la tête ; « Non, pas à ma connaissance. Et tant mieux, le froid est déjà une charge. Ce problème de solitaire était vraiment une plaie pour les meutes. Mais nous ne sommes à l’abris de rien. Et vous ? De votre côté ? »