Les héritiers d'un passé sombre

Cette journée fut comme la plupart des journées d’Érèbe, vide de sens, l’ennuie de la vie commença à rattraper le solitaire. La mort, le sang et le contact avec les autres loups lui passèrent l’envie de pensée, comme lobotomiser dans une colonie d’illettrés, le vautour tourna en rond en espèrent tomber sur une distraction suffisamment captivante pour occuper son esprit, encore remplie de sombre image. Des sentiments obscurs ressemblant dorénavant davantage à une routine qu’a une souffrance ponctuelle. Avançant, pâtes après pâtes dans la boue marquée de trace de pas, avançant la tête baissée, perdu dans ces pensées, il traversa le territoire sous une pluie glaciale, qu’il remarqua à peine. Un brouillard était né de ses tourments qui lui masquait maintenant la vue et bouchait sa truffe. Comme un réflexe de survie il suivit donc ces traces sur le sol devenant marécageux jusqu’à se retrouver devant l’auteur de cette dernière.
C’est le gros plan sur la gueule d’un lupin réfugié pour fuir la tempête qui réussit à extirper Érèbe de ses cauchemars et la réalité le rattrapa et transforma sa longue route du passé à un présent inconnu.

Tellement noyé par lui-même, il ne remarque que maintenant qu’il est à l’abri de cette pluie ravageuse, il se met à ressentir de nouveau toute sensation, comme si son âme était de retour dans son corps. Dérangé par le spectacle que lui offres ses yeux, il contourne l’étranger et perd dorénavant son regard sur les parois de l’abri. Surpris par son manque de lucidité précédente, il comprend rapidement que la cohabitation est inévitable, les voilà bloqué tous les deux, acculé par le même problème.

(Pensé) La chance ne me sourit pas ce soir, me voilà en tête-à-tête avec un de cela. Je vais l’observer, tout action attira une réaction et je dois maîtriser toutes les réactions éventuelles, je ne souhaite pas tuer cet individu ou être tué à mon tour.

L’esprit noir le fixe sans gêne et sans hostilité le propriétaire des lieux.

(Pensé) À en juger par son odeur, il est solitaire, ces yeux sont marqués de façon bien curieuse, comment un animal peut infliger de telles cicatrices, de plus me voit-il ? Vérifions son degré de soumission ainsi que sa vue.

Voilà qu’il change de posture, un regard plus ferme et une carrure plus affirmée et assumée. La tête haute, il dégage la même n'aura qu’un alpha. À la nuance près qu’il maîtrise la limite avec la provocation. Son regard plongé dans les yeux meurtris de son camarade, il tape le sol de sa pâte, l'impacte est violents. S'en est suivie un geste rapide et ferme de la tête. Comme pour dire, « je me place maintenant dominant maintenant, méfie-toi, car je ne me laisserais pas faire, assis toi et nous éviterons les ennuis ».

(Pensé) Pas sûr qu’il comprend. Les loups suivent tout ce modèle hiérarchique à la lettre, c'est dans leur nature néanmoins, ce comportement peut être a double tranchant. Mais je prends le risque, car cela va me permettre de le juger et m’assurer un contact minimum avec lui, l’adaptation est primordiale dans ce genre de situation ! Néanmoins, il m’intrigue, la proximité que j’ai avec lui ne me parait pas si mince que cela. À étudier !

Ne serait-il pas tombé sur la distraction qui manquait à sa vie..?

Codage par Libella sur Graphiorum