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Délicat apprentissage | REYNAGANE
Lun 14 Jan - 23:10
Mërendell
Mërendell
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30/10/2018

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Lupus fingunt, sed maxime cum iunioribus institutionem habent. Illi celeriter disce basics ad eorum vitam, illud solum relinquens persentiant usuque experiantur. Dum pro necessitate facturus eos. A verus familiae. A familia united ad vitam.

Délicatement, une patte noire se posa sur le sol du cratère. Un regard ambré/doré suivit le vol d'un oiseau tandis que sa truffe était levée vers le ciel. Il n'entendait rien, mais il avait l'impression de redécouvrir un monde qu'il commençait tout juste à connaître. Comme si le fait de grandir, de gagner une année faisait de lui un adulte. Et pour cela, il avait osé sortir de sa cachette, osé poser une patte hors de son trou si souvent habité. Cela faisait plusieurs soirs de suite qu'il avait de la terre, de la neige sur lui, comme si il se sentait en sécurité. Mais aujourd'hui, c'était différent. Aujourd'hui, il avait réellement envie d'affronter ses peurs. Malheureusement pour lui, son estomac n'est pas tout à fait d'accord. Il pouvait aussi sentir ses pattes trembler, tandis que ses oreilles restaient plaquées sur le côté. Tout autour de lui le terrifiait, tout semblait autant emplit de curiosité que d'atrocité. Il revoyait encore les rires des loups de sa meute, les rires des louveteaux de son âge qui le voyait fuir à chaque ombre prenant possession de la sienne. Mais depuis sa mésaventure avec les mouettes et surtout l'apprentissage de Silent, il avait comprit que les ombres n'étaient rien d'autre qu'un effet de lumière. Alors aujourd'hui, le jeune loup noir avait beaucoup moins peur. Cependant, quelque chose restera toujours aussi terrifiant pour lui : l'inconnu.
Soudain, un mouvement derrière lui le fit bondir en avant et il se retourna brutalement. Il se tétanisa presque immédiatement tandis qu'il posait son regard sur le buisson face à lui. Le mouvement avait cessé. Ses poils étaient hérissés tandis qu'il restait ainsi, les crocs sortis et la peur au ventre. Est-ce que le monstre de ses cauchemars allait-il réellement sortir cette fois-ci ? Allait-il voir ce qu'il redoutait le plus ? Il ne comprenait pas. Avait-il halluciné ce mouvement ? Etait-il fou ? Brutalement, un lièvre apparut dans son champ de vision et son poil se coucha immédiatement, tandis que ses crocs rentrèrent de nouveau dans sa gueule. Il avait encore eu peur pour rien. Encore une fois, sa paranoïa avait régit sa vision. Le lièvre et le jeune loup se croisèrent du regard, tandis que le ventre du prédateur se fit entendre. Il avait faim. Et ce bruit réveilla les instinct de proie du lièvre. Alors rapidement, il passa entre les pattes du noir et partit en galopant. Le loup resta penaud, mais sa faim fut plus forte. Il se mit à le poursuivre. Il allait bien trop vite. Surtout pour quelqu'un ne sachant pas chasser, ne l'ayant jamais fait. Il courut rapidement, trop rapidement pour son pauvre petit coeur.
Au bout de quelques minutes, bien sûr, il se stoppa, son coeur tambourinant beaucoup trop fort pour sa poitrine fragile. Il vit le lièvre disparaître derrière un buisson et s'assit. Là, brutalement, il se retourna et comprit qu'il avait courut trop vite, trop longtemps mais surtout qu'il était paumé. Heureusement, il reconnaissait l'odeur des membres de sa meute et osa. Il se mit donc à hurler, espérant que quelqu'un vienne l'aider et lui montrer le chemin pour revenir à sa cachette. Il se coucha sur le sol, roulé en boule et tremblant. A un an, il ressemblait encore à un louveteau de deux semaines.
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Jeu 17 Jan - 19:37
Reynagane
Reynagane
19
124
21/12/2018

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Sigma Eagle
Reynagane bailla à s'en décrocher la mâchoire. La nuit avait était un peu trop fraîche au goût de la louve malgré la chaleur de la tanière. S'étirant longuement, la Sigma sortit du camp alors que le soleil n'était même pas encore levé. Trottinant pour se réchauffer, tout les matin était une routine pour elle. Il fallait que ses pattes se dégourdissent après avoir passé plusieurs temps à ne pas bougé. Et imaginons qu'une meute adverse décide d'attaquer à l'aube, que se passerait-il si tout ses membres était engourdis ?
S'ébrouant pour chasser ses idées étranges, l'air frais lui piquant l’œil, son tour fut vite bâclait. S'étirant encore, son ventre ne gargouillais pas tellement le bouquetin ramené trois jours plus tôt avec Silent Requiem l'avait nourris.
On lui avait appris, qu'en cas de perte de gibier, il fallait toujours se nourrir le plus lorsqu'on en avait l'occasion. Le but étant de ne pas avoir l'obligation de se nourrir après pendant plusieurs jours. Et, ayant fait l'expérience pour la première fois, Reynagane n'était pas mécontente du résultat vue qu'elle n'avait pas eu ce sentiment de faim depuis.

Le soleil était bien haut dans le ciel lorsque Reynagane repartit faire une patrouille seule. La forêt blanche était merveilleuse et, en ce temps ou le ciel était d'un bleu intense, elle ne pouvait qu'en profiter.
Elle arriva à la vallée chatoyante, aussi blanche qu'immaculé. Et ses oreilles se redressèrent d'un coup tandis qu'une odeur d'un eagle se faisait sentir par la brise. Elle n'avait pourtant pas connaissance d'une autre patrouille dans ce coin. C'est alors qu'elle entendit l'hurlement d'un jeune loup en détresse. Ses poils se hérissèrent par une peur soudaine. Regardant par son seul œil la source de se crie, elle maudissa pendant un cours instant son œil aveugle.
Faisant confiance à son odorat et son ouïe plus que fine, la louve s'élança à la suite d'un deuxième hurlement. Courant entre les arbres, l'odeur devînt plus persistante, et lorsqu'elle aperçut un loupio au pelage noir couché dans la neige, seul, elle ralentit l'allure, fronçant son œil.
Arrivant à sa hauteur, le pauvre louveteau tremblait comme une feuille et c'est seulement à ce moment là qu'elle le reconnut. Il s'agissait bien de ce jeune lambda. Quel était son nom déjà ?
Mërendell.
Que faisait-il tout seul au milieu de la vallée ? Il se trouvait bien loin de la meute.

- Quel peur m'as tu donnais ! Mais enfin, que fais tu ici tout seule, le réprimanda la louve.

Puis serrant les dents, elle se souvînt que le jeune loup sombre était sourd de naissance. Enfin, depuis son arrivée sur les terres. Ce jeune loup à qui la vie n'avait pas fais de cadeau tant il était effrayer de tout.
Le cœur encore battant et essoufflée, la jeune louve essaya de faire un sourire timide pour le rassurer. Il n'avait plus rien à craindre maintenant.
Son œil borgne et toutes ses cicatrices sur ses flancs ne devait pourtant pas donner une belle image d'elle mais pour le moment, là n'était pas la question. Elle s'approcha de lui et lui donna un petit coup de langue sur le front pour qu'il se détende. Puis plissant les yeux, son regard s'illumina lorsqu'elle eu une petite idée. Il lui restait un peu de temps avant la fin de la journée après tout. Lui faisant un signe de la tête pour l'intimer à la suivre, la Sigma fit marche arrière à pas lent. S'il arrivait à se détendre un peu, elle lui ferait découvrir une partie du territoire. Ce loup avait le droit comme tout le monde de voir la beauté dans lequel les loups vivaient au lieu d'un monde noir et hostile.
Mais pour l'instant elle voulait simplement le faire revenir dans une petite clairière plus proche de la meute pour qu'il reconnaisse les odeurs et qu'il puissent à nouveau se repérer.
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Dim 20 Jan - 3:31
Mërendell
Mërendell
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30/10/2018

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Lambda Eagle
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Instinctus materni lupi valde. Cum illuc catulus leonis et non est ejus: non enim erit omne illud quod sua natura custodire debent. Et hoc est quod in ulla feminam qui est praesens, sed etiam plus leo, lupus, bos vel succedit. Amant infantes genus suum utrum necne. In amore, tantum satis est mori.

Des ombres ne cessaient de voler autour de lui, des mouvements ne cessaient de se faire voir et le jeune loup avait véritablement l'impression d'être seul. Il avait le sentiment que tous ses congénères, tous les membres de la meute l'avaient abandonné. Avaient-ils déjà été là pour lui une seule fois ? Faisaient-ils réellement attention à lui ? Savaient-ils qu'il existait ? Pourquoi se sentait-il si seul en réalité ? Pourquoi avait-il le sentiment que personne, à part peut-être Silent, que les loups se moquaient totalement de lui ? Qu'ils ne savaient même pas son existence ? Etaient-ils réellement tous individualistes ? Il avait réellement un doute. En fait, plus il grandissait, plus il avait le sentiment d'être véritablement seul. Peut-être devenait-il tout simplement égoïste ? Tout simplement égocentrique et ne faisait-il confiance à personne ? Peut-être avait-il trop peur de l'inconnu pour pouvoir oser accorder sa confiance à quiconque d'autre que lui ? Sans aucun doute. Un profond soupir passa ses babines tandis qu'il fermait les yeux et laissa une larme dépasser ses paupières. Plus le temps passait, plus il avait l'impression qu'un mur invisible se refermait autour de lui. Qu'on allait l'enfermer dans un carquois silencieux sans qu'il ne puisse rien y faire. Il voulait hurler, il voulait se lever, mais rien n'y faisait, une chose étrange le retenait au sol. Des griffes le retenaient, mais surtout lui briser les entrailles à chaque envie de se lever. Alors, il resta couché, attendant que le jour se couche et que les ombres disparaissent, tandis que son corps entier tremblait.
Le noir s'agrandissait au fur et à mesure qu'il avait les yeux fermés. Les griffes s'agrippaient davantage à ses entrailles tandis qu'il avait l'impression de réellement mourir à petit feu. Devenait-il complètement fou ? Ou est-ce que Silent avait tord et les ombres étaient mauvaises ? Peut-être y avaient-ils des bonnes autant que des mauvaises ? Il n'osait y penser. Il n'osait imaginer que Silent lui avait menti. Il espérait qu'elle avait véritablement raison. Soudain, une ombre de plus se rajouta à toutes celles qui l'entouraient et elle l'engloba totalement. Il trembla davantage, n'entendit pas du tout les paroles de la louve face à lui et ne pourrait sans doute jamais les entendre. Mais soudain, une sensation se fit sentir et il ouvrit brutalement les yeux en montrant les crocs. Il n'était pas mauvais, mais il avait peur, réellement peur. Il se calma bien vite, continuant de trembler, et posa un regard sur la louve face à lui. Reynagane. Il ne la connaissait pas, mais l'avait déjà sentit et surtout vu. Il avait surtout senti qu'elle n'était pas mauvaise, qu'elle faisait partie des Eagle grâce à sa gentillesse. Alors, il plongea son regard dans le sien et laissa un profond soupir de soulagement passer ses babines. La gentillesse de cette louve avait fait disparaître le mur autour de lui, elle avait réussi à faire partir les ombres. Peut-être faisait-elle partie de ces anges qui le sauvaient à chaque instant de sa vie, comme Silent. Tout du moins il l'espérait réellement.
La louve se recula doucement et le mur réapparut alors. Les griffes revinrent lui agripper les entrailles et il voulut hurler. Non, elle ne devait l'abandonner. Alors avec les dernières forces qui lui restaient, autant mentalement que physiquement, il se releva et vint la rejoindre aussi vite qu'il put. Un regard derrière lui et il eut l'impression que les griffes le suivaient. Non, elles ne devaient le suivre. Subitement, il se mit derrière la louve borgne et se blottit contre elle, en tremblant. Alors, il fixa un point sur l'horizon, les ombres ne cessaient de s'approcher de lui.

" Faire partir Ombre s'il te plaire " hurla-t-il presque de peur.
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Dim 20 Jan - 15:59
Reynagane
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21/12/2018

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Sigma Eagle
La louve s'éloigna entre les arbres enneigés lorsque le petit loup courut à sa suite et se colla contre son flanc tremblant. S'arrêtant, un frisson lui parcourut l'échine. Comme si un éclair fulgurant de quelque chose qui lui échappait l'avait foudroyé. Mërendell regardait autour de lui comme si l'obscurité allé l'envelopper et l’asphyxier.

" Faire partir Ombre s'il te plaire "

S'arrêtant, la Sigma ne savait que faire. La surprise, et un lien invisible se lia avec cette petite créature frêle. Ce loup était en l'âge de découvrir ce monde, d'apprendre à chasser comme tout loup, de vivre. Pourquoi devrait-il en être différend ? Pourquoi ne pourrait-il pas avoir sa chance ?
Le regardant, elle plissa des yeux. Elle n'était pas comme ça. La louve qui n'avait pas de cœur. Certes elle était souvent seule parce qu’elle passait toujours les autres avant elle, et ce loup là, il était temps pour lui que quelqu'un l'aide. Une vague d'inspiration et de courage déferla en elle et elle lui souria.
Trop apeuré, il allait falloir qu'elle opte pour une autre tactique. Elle l'intima de ne plus bouger et de la regarder pendant qu'elle faisait demi-tour. Il fallait qu'il comprenne qu'il ne lui arriverait rien. Qu'il ne craignait rien tant qu'ils étaient sur leur territoire. Se sentant un peu idiote, elle s'écroula sur la neige poudreuse et se roula comme elle put. Elle voulait lui montrer qu'il pouvait être à l'aise ici. Se couchant et le regardant un regard emplit de malice, il ne devait absolument rien comprendre.

Cette tactique n'était peut-être pas la bonne. Il avait parlé d'Ombre. Pensait-il que ce monde était source d'obscurité ? Comment lui faire comprendre que ce monde était beau. Des flocons se mirent à tomber. De gros flocons. Elle revînt vers et essaya dans attraper quelques uns pour le voir ne serai-ce que sourire. Il fallait qu'il se détende.
Un craquement résonna dans ses oreilles et elle redressa la tête, humant l'air, une odeur de gibier la titilla. Mais elle était forte. Rampant contre lui elle l'obligea à ne plus bouger sans paraître effrayer. Si c'était ce qu'elle pensée, la situation était parfaite.
Quelques temps plus tard, un grand cerf traversa doucement la clairière au loin. Ses bois était immense et la horde qui le suivait semblait quitter le territoire des eagles. Ils n'avaient fait que passer, c'était inéluctable, et les chasser seraient bien trop dangereux pour aussi peu de loups. Reynagane voulait prouver que le monde qui entourait Mërendell était en harmonie. Que les loups ne causait pas que la peur. Que les proies n'était pas que de simple source de viande. C'était un cercle bien définit. Un petit faon qui suivait sa mère de près partirait un jour et deviendrai le nouveau roi de la forêt.

Comment lui faire comprendre ? Cette question ne cessait de passer dans l'esprit de la borgne. Elle avait peut être bien une idée en fin de compte. Si le jeune loup ne voyait que des ombres, tout les jours, toutes les nuits, il était temps pour lui de ne plus pensée qu'à sa meute. Si elle le faisait travailler tout les jours à ses côtés, aimerait-il ? Pouvait t-elle devenir en quelques sortes son maître et lui son élève ? Elle était patiente, elle pourrai lui apprendre. Mërendell était maintenant grand, il devait avoir d'autre occupation, d'autres souvenirs que les seuls ombres qui le pourchassait par la peur. Au fil du temps, la peur s'évaporerait et ce loup serait l'un des meilleurs de la meute. Elle n'en doutait dans aucun cas. Hochant la tête comme pour elle-même, la traversé du troupeau était terminé et le soleil disparaissait dans l'horizon. le crépuscule était là. S'étirant pour faire comme si que tout était normal, Reynagane lui fit un clin d’œil, heureuse de son idée qui réussirai à coup sûrs.

- Je vais t'apprendre ! déclara t'elle consciente qu'il n'entendrait pas.

La première chose qu'elle allait devoir faire et qui serai sûrement difficile pour le loup était qu'elle devrait maintenant le considéré comme un véritable jeune loup. Il ne devait plus se comparer à un petit louveteau sans défense. Elle lui montra du museau ses petites griffes. Puis ses petits crocs.

- Tu pourras toujours te défendre !

Elle lui montra ensuite ses propres crocs et ses propres griffes.

- On est pareil.

Comprenait-il ? Reynagane n'en doutait pas une seconde.
Pour l'heure ils allaient rentrer au camp en faisant des pauses pour qu'il se repère, ils mangerait côte à côte et il se reposerai. Demain commencerait son entraînement intensif.
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Sam 9 Fév - 18:27
Mërendell
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30/10/2018

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Materni instinkt obstaja pri vseh vrstah, ki živijo na zemlji. Toda večino časa imajo močnejši plenilci - veliki ali ne -. Volkovi uživajo v vzgoji in izobraževanju svojih mladih. Vzgajata jih, kot bi človeška bitja. Ampak verjetno jih bolj ljubijo. Zaščitite jih pred peščenjakom in plimovanjem. Zaščititi jih pred tveganjem svojega življenja.
Spoiler:

Plus le temps passait, plus il avait l'impression que les ombres venaient vers lui. Il avait le sentiment que des pattes venaient délicatement lui prendre le cou pour le serrer avec dextérité. Il ne voyait le visage des ombres, ni même leurs yeux, mais il ressentait leur présence. Le sol semblait de lui-même s'effondrer en dessous de lui, le plongeant dans un trou dont il ne semblait pouvoir ressortir. Pourquoi le monde lui faisait-il vivre tout cela ? Pourquoi ressentait-il cela ? Mais surtout, pourquoi ces ombres ne cessaient de le suivre où qu'il aille ? Il ne comprenait pas. Il n'était pourtant pas quelqu'un de triste naturellement, ni même de méchant, et pourtant elles ne cessaient d'être là. Elles venaient l'emprisonner de leur haine, de leur méchanceté. Elles ne cessaient de l'envahir sans se méfier des conséquences. La nuit, c'était pire. La nuit, elles venaient tendrement murmurer au creux de ses oreilles. Murmurer des mots qu'il n'arrivait à comprendre. Des mots qui puaient la haine. Il voulait les faire partir, il leur hurlait de dégager, mais elles rigolaient de sa faiblesse et venait mordre ses entrailles. Elles venaient les arracher à l'intérieur de lui-même tout en dévorant son esprit. Pourquoi étaient-elles toujours là ? Depuis combien de temps étaient-là, surtout ? Etait-il né au creux de ces ombres ? Avaient-elles toujours été là, au dessus de son berceau ? Il ne saurait le dire. Saura-t-il s'en sortir un jour ? Pourra-t-il un jour pouvoir les faire partir ? Il l'espérait réellement.
Soudain, la louve brune disparu et courut vers les ombres. Mais que faisait-elle ? Etait-elle consciente du danger ? N'avait-elle pas peur de se faire happée par ces ombres ? Ne les voyait-elle pas ? Etait-il complètement fou, au point d'être le seul à les distinguer ? Il espérait que non. Il espérait ne pas être fou au point de voir des choses que les autres ne voient pas. Mais ne dit-on pas que les loups pouvant voir des choses différentes des autres sont dotés d'un don tout particulier ? Sans doute, mais il aimerait tellement pouvoir fuir ce don. Il aimerait tellement ne pas voir tout cela. Il espérait tellement pouvoir échapper à ces ombres, ce mur se construisant tout autour de lui, mais surtout cette haine qui grandissait petit à petit en lui. Il se détestait tellement. C'était sans aucun doute pour cette raison qu'il fuyait le monde, qu'il se cachait du regard des autres : car il se savait parfaitement différent. Il était un handicap, un fardeau pour sa meute et il ne voulait pas l'être. S'il s'aimait ? Oh non. Il se détestait, du plus profond de son être. S'il avait pu mourir à la naissance, il l'aurait accepté. Il aurait accepté. Mais là, toute de suite, maintenant, il n'acceptait aucunement sa condition. Finalement, il vit la louve se relever, comme si de rien était. Elle était indemne. Mais les ombres étaient toujours là ... Moins menaçantes. Un petit soupir traversa ses babines. Peut-être le protégerait-elle ? Il l'espérait. Elle vint manger des flocons devant lui. Le jeune loup pencha la tête sur le côté, ne comprenant son initiative. Pourquoi faisait-elle cela ? Est-ce un rite de sa meute ? Il ne comprenait pas, mais l'accepta parfaitement. Elle était plus vieille, alors il devait accepter.
Finalement, elle vint délicatement lui montrer ses crocs, ainsi que ses griffes. Là, il observa ceux de la louve. Il posa un timide regard sur la louve. Elle était comme lui. Plus vieille, mais comme lui. Ils appartenaient à la même espèce, ils étaient identiques. Ils ne formaient qu'un dans un corps différent. Ils faisaient partis de la même famille, il s'en rendait compte dorénavant. Un fin sourire passa sur ses babines. Il était réellement heureux. Heureux d'avoir rencontré Silent qui lui avait apprit l'amour d'une meneuse, d'une reine et d'une maman adoptive. Il l'aimait réellement. Puis il y avait Reynagane, cette louve qui lui apprenait petit à petit la vie. Ouais, il avait bien fait d'arriver sur cette terre, d'être ici et d'être entouré. 

" Toi être comme une maman pour moi. Toi m'apprendre à vivre, dire ? "

Il voulait qu'elle lui apprenne. Il voulait qu'elle devienne la seconde maman qu'il aurait espéré avoir. Peut-être avait-elle connu ses parents, vu son âge ? Peut-être avait-elle connu Mr le Borgne dans son souvenir ? Finalement, il s'ébroua et observa le monde autour de lui. Les ombres étaient toujours présentes, mais il se sentait en sécurité. Réellement.
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Lun 18 Fév - 21:06
Reynagane
Reynagane
19
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21/12/2018

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Une fois cette échange fait, quelque chose changea dans le regard du jeune loup. Reynagane de nature froide, distante, et solitaire sentit une chaleur soudaine s'entourait dans son cœur. Mërendell avait cette petite lueur au fond de ses prunelles qui venait d'apparaître chassant l'obscurité de son regard un cours instant. C'est là que la louve compris que l'avenir du jeune se tissait comme une toile avec sa propre existence. La louve sentit un sourire s'éclairer sur son museau. Puis le jeune parla.

" Toi être comme une maman pour moi. Toi m'apprendre à vivre, dire ? "

Écarquillant les yeux, la borgne de sut que dire. Mère ? Elle ? Pourquoi il était si difficile de se rappeler ! Pourquoi c'est souvenir était plongés dans le brouillard ?
Creusant, fouillant dans le plus petit recoin de son esprit, elle ne se voyait pas être mère. Déjà qu'elle ne pouvait même pas se souvenir de la cause de son handicap.

Voyant que le loupiot la regardait, elle lui lança un regard emplit de douceur. Un regard qu'elle n'avait jamais lancer à quiconque.

- Je vais t'apprendre. Jeune Mërendell, je vais t'apprendre à devenir le loup que tu dois devenir. Un loup qui servira sa meute et qui sera fort.

Reynagane ne savait pas si il comprenait tout, mais elle espérait qu'il verrai sa sincérité.

- Si tu m'acceptes bien sûrs.


Finissa t'elle avec un clin d’œil malicieux.

- Pour l'heure, il se fait tard, rentrons. Demain commencera ton entraînement.


Le poussant du bout du museau, elle lui fit comprendre qu'ils rentraient rejoindre la meute. Elle pouvait voir que la peur avait légèrement diminué et qu'une vague d'espoir brillait dans ses yeux.

***

Le retour vers le camp avait était sans trop de pause même si la louve pouvait voir que Mërendell sursautait très facilement et plus alors que la nuit était tombait. Plusieurs fois, elle avait eu peur que le jeune loup ne reste pétrifié par quelque chose qu'elle même ne pouvait pas voir. La plupart des loups était partit dormir lorsqu'ils arrivèrent. La troupe des Delta n'avait pas eu beaucoup de chance en ce jour de neige et la réserve était pitoyable. Il ne restait plus qu'une cuisse de lièvre sans trop de fraîcheur, mais les deux loups devraient se contenter de si peu. Reyna lançait très souvent des coup d’œil vers le jeune loup qui n'avait aucune aise.

- Allons dormir petit loup. Je te ferais découvrir notre territoire demain, que tu vois le monde.

Se dirigeant vers sa petite tanière, la Sigma pensa un instant qu'il faudrait qu'elle parle à Silent Requiem de son nouveau rôle de mentor en plus de son rang. Baillant, la fatigue lui pesait maintenant sur les épaules. Il fallait qu'elle se repose. Demain serait une grande journée.

( on continue le lendemain après si ça te va ^^)
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
Sam 16 Mar - 0:48
Mërendell
Mërendell
19
95
30/10/2018

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Et si j'te donnais le monde entier, ce ne serait pas assez. Tous tes souhaits seraient exaucés et tes blèmes-pro kalashés. Il n'y a pas plus grand que l'amour d'une mère, pas plus dangereux qu'une faucheuse. Je ne fais que suivre l'itinéraire, qu'à la naissance tu m'as tracé. Faire monnaie et les pé-pé-pé-pa-yer. Sans jamais se faire pé-é-é-é-ter. Et si seulement tu savais, à quel point je t'aimais maman. Et qu'à chaque fois que tu prends de l'âge, j'suis peiné.

Depuis qu'il est sur ces terres, le jeune loup a véritablement l'impression de redécouvrir la vie au fil des jours. Comme si les journées changeaient à chaque moment. Comme si tout ce qu'il voyait était complètement différent à chaque instant. Mais il avait d'autant plus l'impression de grandir à chaque minute qu'il vivait. Peut-être grandissait-il réellement en vérité, sans même s'en rendre compte. Mais ça faisait mal de grandir sans famille, sans mère ni père. Il se sentait seul. Tellement seul qu'il avait le sentiment de se creuser un trou. Un trou avec aucune fenêtre, avec aucune porte de sortie. La douleur était si violente parfois qu'il en pleurait la nuit, seul. Et pourtant, il était dans une meute, donc il devrait se sentir entouré, n'est-ce pas ? Mais ne dit-on pas parfois qu'on se sentait beaucoup plus seul quand on est entouré ? Il ne comprendrait sans doute jamais cette phrase. Comment pouvait-on se sentir seul alors que des congénères étaient présents ? Comment pouvait-on se sentir isolé alors qu'on avait de l'aide autour de nous ? Peut-être parce que la douleur est telle qu'elle nous envahi au fur et à mesure. Au début vicieusement, puis finalement, elle nous tue petit à petit. Elle nécrose nos organes, brise nos os pour ensuite évaporer nos liquides vitaux. On disparaît doucement dans une flaque de douleur, s'envolant sans que personne ne s'en rende réellement compte. On est tellement envahi par la douleur qu'on finit par exaspérer les autres, alors ils nous abandonnent. Ils nous laissent à notre sort, alors que nous comprenons que nous pourrons plus rien faire. Les ombres ne sont plus que le reflets de nos propres émois, nous suivant chaque jour sans que l'on puisse y faire quelque chose. Elles deviennent nos seules compagnes, souriant à notre isolement et jouissant de notre malheur.

C'est sans doute pour cette raison que le jeune louveteau ne cesse de voir ces ombres. Qu'il a le sentiment qu'elles le suivent où qu'il aille. Le sentiment que le trou grandit davantage à chaque pas qu'il peut faire et que la douleur devient beaucoup plus forte tandis qu'il sombre dans la détresse. Mais est-ce que la haine de soi peut provoquer cela ? Est-ce que le manque de confiance peut aussi faire en sorte que nous souffrons en silence ? Ainsi que la paranoïa ? Sans aucun doute. Malheureusement, à cause de son handicap, il a l'impression d'être un fardeau pour la meute. De la rendre beaucoup plus faible qu'il ne le pense. Et pourtant, si il savait. L'union fait la force, n'est-ce pas ? Il devrait réellement en profiter. Il devrait jouir du bonheur que lui tend les loups autour de lui plutôt que s'enfermer sur lui-même. Mais c'est bien trop dur ... Il a tellement eu l'habitude de vivre seul qu'il ne cesse de l'être. Alors quand la louve accepta de l'aider à grandir, de l'aider à se construire, un fin sourire se posa immédiatement sur ses babines noires. Il avait enfin quelqu'un pour l'aider à surmonter tout cela. Mais accepterait-il réellement cet aide ? Pourrait-il le supporter ? Je ne le sais pas encore, je vous l'avoue. Mais pour le moment, elle était là pour lui, alors il devait l'accepter et surtout en profiter autant qu'il le pouvait. Il n'avait jamais eu de mère, du moins de ce que ses souvenirs lui disent, alors il prendrait Reynagane comme cette dernière. Oh bien entendu, il avait Silent. Elle lui offrait protection. Elle était la soeur aînée qu'il n'avait jamais eu. Ou peut-être en avait-il une, mais pour le moment il n'en savait rien. Oui, actuellement, il était heureux. Heureux d'avoir deux louves sur qui compter.

Lorsque la louve lui proposa de revenir au camp et de commencer l'entraînement demain, il accepta. Tout du moins c'est ce qu'il avait cru comprendre. Rien que pour cela, il détestait son handicap. Tout simplement car les sons étaient absents, car il ne pouvait même pas entendre la voix de la louve et seulement la deviner. Il l'imaginait délicate, franche et sèche. Comme la voix d'une mère aimante. Heureusement, au fil du temps il avait apprit à lire sur les babines et devinait plus de la moitié des mots qu'on pouvait prononcer. Seulement, pour cela, il fallait parler doucement. Et la louve avait parlé doucement, lentement et calmement. Rien que pour cela, il ne la remercierait jamais assez. Alors sans hésiter une seule seconde, il se mit à sa suite et la suivit jusqu'au camp. Les ombres étaient toujours présentes, le sol se dérobait toujours sous ses coussinets mais maintenant il s'en moquait. Il avait une maman sur qui compter. Le chemin fut long et semé d'embûches mais il était réellement heureux de le faire avec la grise/brune. Finalement, au bout d'un certain temps, ils arrivèrent à la meute. La plupart de leurs congénères dormaient, mais tant mieux. Il détestait le regard des autres sur lui ... Délicatement, il attrapa le bout de cuisse de lapin qui traînait et le mangea sans conviction. Il n'avait pas faim ce soir. Un long bâillement, à s'en décrocher la mâchoire, le prit et il adressa un sourire tendre à la plus vieille. Là, il déposa une lèche sur son museau et courut jusque la tanière de la dominante. Il adorait dormir avec elle, comme si elle était sa seconde maman. Mais semblant oublier quelque chose, il fit demi-tour, courut vers Rey et revint déposer une tendre lèche sur sa patte avant.

" Bonne nuit future maman à moi. " murmura-t-il avant de redisparaître dans la tanière de Silent.

[Oui si tu veux :)]
Re: Délicat apprentissage | REYNAGANE
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